Voir des kiwis sauvages sur Stewart Island est un nouvel objectif de votre voyage ? Lisez cet article pour savoir où voir des kiwis sauvages. On les voit partout : dans toutes les boutiques souvenirs, sur les pièces de monnaie et c’est même le nom de ce blog ! Les kiwis sont l’emblème du pays, et pourtant, peu d’entre nous ont la chance de croiser leurs chemins tant ils sont rares, et malheureusement en voie d’extinction. Néanmoins il existe une île où les rencontrer devient (presque) un jeu d’enfant : Stewart Island ! Voici notre récit pour voir des kiwis sauvages sur Stewart Island.
Pourquoi Stewart Island est un lieu privilégié pour les kiwis ?
Selon les rapports du DOC – ( le « Department of Conservation« , une organisation de conservation de l’environnement néo-zélandaise), la population de kiwis sur l’Île du Nord et l’Île du Sud (en excluant Stewart Island) est d’environ 38 000 individus, toutes espèces confondues, pour une superficie de 264 166 kilomètres carrés. Sur Stewart Island, leur population est estimée à 20 000, pour une superficie de seulement 1,746 kilomètres carrés. Cela augmente drastiquement les chances de voir des kiwis sauvages sur Stewart Island !
La politique « predator Free » de Stewart Island
Si les kiwis sont plus nombreux sur cette île, c’est parce que le nombre de prédateurs est bien plus faible que sur les îles principales, et le DOC travaille très serieusement sur sa politique « predator free » sur Stewart.
Par exemple, une guide nous a notamment dit que les chiens des habitants doivent suivre une procédure afin qu’ils cessent de poursuivre les kiwis. Cela consiste à changer leur envie de chasse et de jeu par la peur. De ce qu’on a compris, ils traumatisent les chiens pour qu’ils n’aient plus aucune envie de courir avec les kiwis. Nous n’avons pas plus de détails sur cette procédure… Néanmoins la guide nous a informé que celle-ci était très efficace et que les chiens de l’île ne sont plus des prédateurs pour les oiseaux.
Notre expérience
De notre côté, nous avons décidé de visiter cette île en trois jours et trois nuits. Cela nous donnait trois chances potentielles de voir des kiwis sauvages sur Stewart Island car ce sont des animaux nocturnes. Il est très rare d’en croiser en journée.
Une chose à savoir : la légende selon laquelle les kiwis se baladeraient en ville en pleine journée à Stewart est fausse, 90% du temps ! Cela reste rare d’en croiser en journée, même si le comportement des kiwis a évolué différemment de leurs cousins des îles principales. Ils tendent à devenir des animaux diurnes en été, lorsque les nuits sont plus courtes et qu’ils n’ont pas assez de temps pour se nourrir durant la nuit. Mais ne vous attendez à voir un kiwi au débarquement du bateau lorsque vous arriverez sur l’Île : il va vous falloir du temps, de la motivation (ou de l’argent) pour tenter d’en voir en pleine nature.
Découverte de Ulva Island
Dès le premier jour, nous nous sommes rendus sur Ulva Island, une petite Île localisée dans la baie de Oban. Celle-ci est connue pour être un véritable sanctuaire d’oiseaux endémiques. Mais à part quelques prioprio (South Island robin) et un Kaka aperçu de très loin, pas de kiwis en vue. Les plages sont néanmoins peuplées de lions de mer qui sont très drôles à regarder ! L’île est relativement petite. Il faut environ entre 3 et 4 heures pour la parcourir et faire tous les chemins de randonnée. C’est aussi possible de faire une visite guidée pour en apprendre plus sur la biodiversité de l’île, son histoire et les politiques de conversation.
Une promenade paisible et agréable… sans plus
A ce moment-là, nous pensions encore qu’il était facile de croiser un kiwi sans trop d’effort (oui, on était super naïfs) ! Donc nous sommes rentrés un peu déçus, malgré le fait qu’Ulva était une vraie parenthèse nature. 1200 photos de feuilles de fougères plus tard, nous revoilà à notre hostel, le seul de l’île, pour manger avant la tombée de la nuit… Et surtout, avant d’aller sur notre prochain spot : le TERRAIN DE RUGBY !
Le terrain de rugby, votre meilleur spot pour voir des kiwis dans Oban
Ce spot devient de plus en plus connu, et pour cause, c’est un vrai espace vert sur lequel les kiwis gambadent joyeusement dans la nuit. Enfin ça, c’est qu’on vous raconte sur Internet. En réalité, tout le monde n’arrive pas à voir des kiwis de leur propres yeux. Voici quelques conseils pour augmenter vos chances d’en voir sur ce spot :
- Cela semble évident, mais je préfère le redire ici, si vous en croisez un, ne le pourchassez pas, ne le traquez pas. Restez immobile, profitez de votre moment et ne le dérangez pas.
- Ayez une lampe frontale à lumière rouge. Les kiwis y sont donc quasiment insensibles et ne la craignent pas (disponible au Visitor Center à votre arrivée!)
- Faites-vous le plus discret possible. En entendant vos pas, les kiwis preuvent prendre peur et peuvent vite se cacher
- Allez là où les autres ne sont pas. Et oui, le spot étant assez connu, vous ne serez pas les seuls à chercher les kiwis. Et il n’y a rien de plus frustrant que de voir un kiwi qui se carapate car votre voisin fait des pas d’éléphant et qui discute à voix haute sans faire attention (et oui, nous avons vécu cette expérience…)
Mettez un réveil !
- Allez-y tard dans la nuit pour éviter les foules. Pour vous donner une idée, nous y sommes allés en avril, en basse saison et à 20h, il y avait toujours une dizaine de personnes qui cherchaient dans les buissons. C’est vers 23 heures, à chaque fois, que nous avons vu des kiwis.
- La patience est votre meilleur allié. Si vous entendez des bruits proches de vous mais que vous ne voyez rien, alors soyez près à attendre de longues minutes s’il le faut.
- Plus globalement, dans l’hostel où nous avons séjourné, il existe un carnet où chacun est libre d’écrire et partager la localisation du dernier kiwi vu à Oban . Cela peut vous orienter sur le chemin à faire une fois la nuit tombée. Je me souviens que le terrain de rugby revenait très régulièrement dans le carnet, mais aussi la Dundee Street !
Ma première observation de kiwis sauvages
Ce soir-là, je suis montée seule jusqu’à l’Observation Rock dans l’espoir de voir des aurores australes. Mais rien à l’horizon, je suis revenue bredouille jusqu’au terrain de rugby. J’ai alors décidé de faire un tour juste avant de rentrer. Au bout de cinq minutes seulement, j’entends un bruit devant moi, dans les fougères. Je me suis donc accroupie, et j’ai attendu, cherché avec les yeux et ma lampe frontale pendant près de 20 minutes. Je n’ai pas baissé les bras car j’avais vraiment l’impression qu’il était à moins d’un mètre de moi ! Mais le kiwi n’est pas bète et il sait parfaitement se fondre dans le décor.
Son plumage est de la même couleur que les fougères, ce qui rend parfois l’observation complexe. Et finalement, au bout de 20 minutes, il s’est montré, près d’une minute avant de redisparaitre dans les bois. Cette rencontre était très furtive mais elle démontrait une chose : les kiwis sont bel et bien près du terrain de rugby !
Nous avons passé la deuxième journée à randonner. Stewart Island est un vrai paradis pour les randonneurs. Il y a d’ailleurs 280 kilomètres de sentiers de randonnée sur l’île, tandis qu’il n’y a qu’une seule route principale qui relie les quelques petits villages de l’île. Celle-ci fait seulement 28 kilomètres de long !
Faites-vous accompagnez d’un guide pour voir des kiwis sauvages sur Stewart Island
Pas de sortie pour ce deuxième jour en raison d’une tempête qui a duré toute la nuit. Mais au matin du 3ème jour, nous étions plus motivés que jamais à voir (et non pas seulement apercevoir) des kiwis. Nous avons donc payé un tour guidé dans la nuit. Et cela a été notre meilleure décision de notre séjour, à vrai dire ! En plus d’en apprendre énormément sur ces drôles d’oiseaux, nous avons pu observer pendant une heure, près de 10 kiwis qui se nourrissaient dans l’herbe. Ils étaient tout proches de nous. Certains sont même venus nous dire bonjour, tant ils étaient près.
- Nom de l’entreprise : Beaks and Feathers
- 125 dollars / personnes
- Le tour dure 1 heure et les guides vont ramènent directement à votre logement
- Pas besoin d’emmener des lampes, seules les guides en ont.
Le spot était si bien choisi qu’à peine descendu de la voiture, un kiwi a sauté à nos pieds ! Nous étions encore sur la route ! Il était très facile d’en voir et cela nous a vraiment plu. En revenant à l’hostel, nous avons décidé d’aller refaire un tour dans la ville et près du terrain de rugby. C’est là que nous avons eu la chance de croiser un bébé kiwi, et un petit troupeau de chevreuils, qui se promenaient en ville. (Pour vous dire à quel point Oban et Stewart est une destination nature).
En bref
Ces trois jours à la recherche de kiwis ont été une expérience ultra positive pour nous ! Nous avons adoré, tant les paysages sublimes et absolument déserts, que l’ambiance au pub en fin de journée, et l’objectif de la recherche de kiwis atteint !
Si vous êtes adeptes des destinations peu touristiques, très reculées, sans réseau téléphonique ni 4G, Stewart Island devrait vous plaire. Pour ce qui est de voir des kiwis, on vous conseille de tenter par vous-même d’abord avant de booker un tour. Si malheureusement la chance n’est pas avec vous, à ce moment-là n’hésitez pas à prendre un guide ! Celui-ci vous livrera ses petits secrets pour voir des kiwis sauvages sur Stewart Island !
Laisser un commentaire