Un road-trip de 3 jours sur Vancouver Island, est-ce possible ? Et bien oui, et nous avons adoré ! Il y a deux semaines, nous avons décidé sur un coup de tête de prendre la route et partir à la découverte de cette île. Nous n’avions que 3 jours sur Vancouver Island, donc nous avons essayé de profiter à fond, afin d’en avoir un bel aperçu. Ce fût sportif, mais nous avons déjà hâte d’y retourner tant nous avons apprécié les paysages. Dans cet article, retrouvez nos trouvailles, nos petites adresses, et des conseils pour un séjour économique !
Départ de Horseshoe Bay pour Nanaimo
Le réveil à 4h50 picote un peu. Comme nous habitons dans la vallée de l’Okanagan, nous avons fait la route vers Vancouver de nuit, la veille du départ du ferry. En dormant dans un coin un peu isolé, loin des lumières, dans un quartier tranquille, nous avons pu dormir quelques heures, avant de prendre le ferry de 6h45, pour Nanaimo. Pas de conseils spécifiques à vous donner ici, si ce n’est que plus vous prendrez le ferry tôt, moins cela sera cher.
Aussi, nous étions en mai, donc la haute saison n’avait pas encore débuté, mais on m’a conseillé plusieurs fois de prendre les billets du ferry le plus tôt possible, les trajets étant pris d’assaut en Juillet et Aout. De notre côté, nous avons pris les billets la veille, mais il restait de la place dans tous les ferrys de la journée.
Dans le ferry, ouvrez les yeux car les baleines et les orques ne sont pas loin. Certaines espèces d’orque sont résidentes à l’année, tandis que les baleines à bosses sont visibles de Mai à Octobre, lors de leur migration entre les eaux chaudes et les eaux froides. Mes conseils pour les apercevoir :
- Il n’y a pas de secret, il faut tout de même une bonne dose de chance
- Surveillez vos voisins et voisines. Si quelqu’un dégaine son téléphone ou son appareil photo d’un coup, il est probable qu’il ou elle ait vu quelque chose dans l’eau.
- Abonnez-vous au groupes Facebook de Whale Watching locaux. Beaucoup de personnes apprécient guetter l’horizon à la recherche des nageoires dorsales (j’en fais partie!) et nombreux sont ceux qui partagent la localisation des baleines, pour en faire profiter à tous. En voici quelques uns :
Direction Campbell River pour tenter d’apercevoir des mammifères marins
Après avoir aperçu notre première baleine sur le bateau, c’est surexcités que nous avons pris la route vers Campbell River, un lieu reconnu pour son Whale Watching. On tombe directement sous le charme de l’île pour une bonne raison : ses animaux sauvages de partout. Chaque arrêt fait l’objet d’une rencontre avec la nature.




Notre premier arrêt à Neck Point Park marque le point de départ du road-trip sur Vancouver Island. C’est une balade très agréable au bord de l’eau. Nous y apercevons un phoque au loin, des couples d’oies canadiennes et leur petits, ainsi que quelques promeneurs et leurs chiens, profitant de la quiétude de l’endroit.
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Plus loin sur la route, nous nous arrêtons à Moorecroft Regional Park. Nous y sommes seuls, avec un pêcheur à la ligne au loin. C’est paisible comme endroit. Avec les phoques nous observant depuis leur rochers, c’est là que nous apercevons pour la première fois un aigle à tête blanche. Celui-ci est majestueux, et pêche également son poisson de son côté.
C’est à ce moment précis que m’est venu ma nouvelle obsession : l’achat d’un télé zoom pour capter les détails des animaux qui nous entoure, sans pour autant les déranger.

Nous irons jusqu’à Fanny Bay, avant de nous rendre compte que le temps presse et que nous souhaiterions plutôt découvrir la route vers Tofino. Campbell River est très excentré sur l’Île, on se dit que nous y reviendrons, et faisons demi-tour à Fanny Bay, avec l’espoir d’y croiser des otaries, mais en vain.
La route luxuriante vers Tofino
Entre forêts vierges, cascades, rivières et montagnes, serpenter sur cette route est un vrai plaisir pour les yeux ! Mais attention, téléchargez bien une carte sur votre téléphone car il n’y a aucun réseau téléphonique/wifi sur la route. Nous avons loupé des arrêts que nous souhaitions faire à cause de cela. Alors anticipez plus que nous ! De notre côté, (quand on pense…) On utilise l’application Mapsme (disponible sur Android ou Apple). Pensez à télécharger la carte de la région via votre Wifi, avant votre road-trip.
Sur la route, c’est dans le parc provincial Little Qualicum Falls qui nous attire en premier. C’est une magnifique balade forestière longeant la rivière, avec de nombreux points de vues sur le canyon et les différentes cascades.



Quelques kilomètres plus loin, vous ne pourrez pas manquer le parking de Cathedral Cove. Et bien que les touristes sont affluents sur ce spot, nous avons nous aussi été conquis. C’est d’ailleurs l’un des moments forts de notre voyage. Dans cette forêt ancienne de plusieurs millénaires, on s’est retrouvés plongés dans un univers presque magique, où les sequoias et les douglas taxifoliés vieux de plusieurs centaines d’années veillent en silence. L’air y est frais, humide, chargé du parfum de mousse et de terre, et seules les bruits de voitures (son point négatif) nuise un peu à l’expérience. Mais malgré tout, c’est un lieu qui impose le respect par sa grandeur.



C’est un arrêt obligatoire sur la route. Vous ne serez pas déçus et malgré la chance qu’on a eu au niveau de la météo, je suis certaine que la pluie et la brume apporte une touche de magie en plus dans cet endroit.
Par hasard sur la route, on décide de s’arrêter à Wally Creek. Le paysage est absolument grandiose ici, et les lumières de la fin de journée apparaissent petit à petit. C’est impressionnant comment les eaux turquoises ont creusé le canyon. En marchant sur les rochers, on s’aperçoit que ceux-ci sont lissés par l’eau et on a du mal à s’imaginer que les crues sont gigantesques par ici. Ce lieu tire son nom d’un ouvrier forestier local, Wally, qui travaillait dans la région dans les années 1950, à une époque où l’industrie du bois dominait l’île. Le site est aujourd’hui un symbole de transition entre une époque d’exploitation intensive des ressources et une prise de conscience environnementale croissante.

On finit la journée par un coucher de soleil splendide sur Tofino et l’océan. Pour cela, rendez à la plage de Cox Bay. En marchant sur la plage, au loin, nous apercevons une ligne de pas, qui grimpe dans la montagne. Ni une ni deux, nous nous engouffrons dans le sentier boueux comme jamais, et ce pour une quinzaine de minutes. La vue en haut est à couper le souffle ! Mais le chemin ne semble pas être officiel, et est plutôt dangereux. Il faut s’accrocher aux branches pour ne pas glisser dans la boue. Je baptise mes toutes nouveaux chaussures de runnning, mais pour la bonne cause. C’est la plus belle vue du séjour.
Accès et infos pratiques
- Garez-vous sur le parking payant (gratuit en début de journée jusqu’à 9am, et après 6pm) et marchez 5 min pour rejoindre la plage.
- De là, partez sur votre gauche, au bout de la plage. Vous verrez des rochers qu’il faut escalader. pour trouver le sentier situé au dessus de ceux-ci.
- Prévoyez des chaussures de sport qui ne glissent pas et des vêtements qui ne craignent pas (il ne faut pas avoir peur de déchirer ses vêtements dans les branches !)
- Comme dit plus haut, il n’y a pas de sentier officiel, il y a plusieurs chemins et il est possible de se perdre. Visez le haut de la montagne à votre gauche. Si vous allez à droite, le sentier sera plus compliqué.




Cette nuit-là, nous dormons sur un chemin autorisé pour le freecamp. D’autres vans sont là. J’imagine que de nombreux véhicules empruntent ce chemin en haute saison. Il y a d’ailleurs énormément de vans sur la route, et encore plus vers Tofino. Comme nous avons pique-niqué sur la plage, après le coucher de soleil, on a remarqué que beaucoup restaient garés comme s’ils allaient y passer la nuit. Mais ne vous méprenez pas, les amendes sont salées pour le freecamp illégal, et les rangers ferment tous les parkings à 23 heures, donc il est impossible d’envisager de braver la loi !
A la découverte de la Rain Forest de Tofino

Le lendemain, nous débutons la journée par une balade dans la Rain Forest de Tofino. Près de deux kilomètres de platelage en bois s’enfonçant dans une forêt ancienne de plusieurs centenaires, seuls au monde, parfait pour débuter la journée dans un bain de nature verdoyante.
Accès : Rainforest hiking trail in Pacific Rim National Park
Après cette parenthèse nature, direction le centre-ville de Tofino pour finalement… Ne rien visiter car nous nous rendons compte que nous avons perdu nos cartes bleues. Beaucoup de stress et surtout 1 heure plus tard, nous n’aurons finalement pas assez de temps pour nous promener dans les rues. Et quel dommage ! Si vous aimez la Surf vibes, le shopping peut vite couter cher ici, tant les boutiques sont mignonnes, et les coffee shops ne manquent pas. Mais pour nous ce sera pour une prochaine fois.
Cette heure de perdue ne sera pas vaine, car c’est sur la route que nous rencontrons notre premier ours noir ! Ils sont nombreux sur Vancouver Island, mais nous ne pensions pas pouvoir en observer un aussi facilement. Celui-ci broutait dans un champ en bord de route. Nous avons pu l’observer depuis la voiture, sans danger, avant qu’il ne retourner dans les bois. Pour rappel, voici une liste de conseils lorsque vous rencontrez un ours :
- Rester calme. Ne pas courir!
- Parler doucement pour signaler votre présence sans paraître agressif
- Reculer lentement sans jamais tourner le dos à l’ours
- Garder son sac à dos (il vous protège si besoin).
- Si l’ours ne vous a pas vu : reculer doucement et quitter la zone.
- Si l’ours vous regarde : parle d’une voix posée et ne faites aucun mouvement brusque
- Garder une distance minimale de 100 mètres avec un ours
- Avoir du bear spray accessible (et savoir s’en servir !)
- Ne pas crier, ne pas monter aux arbres
- Au grand jamais : vous rapprochez pour prendre une photo (d’où mon envie d’investir dans un télézoom…)

Cette rencontre a été la plus belle de notre journée ! Comme quoi, il faut bien scruter les prairies, et ne pas hésiter à ralentir sur la route. De nombreuses voitures nous ont doublé sans savoir qu’un ours était observable à cet endroit là.
Direction le centre de l’Île, reculée et sauvage
Après cette expérience qui nous fait cocher une case de notre bucket list canadienne, direction le centre de l’île. Nous nous engageons sur une route de gravier pendant près de 80 kilomètres pour sortir des sentiers battus. Alors spoiler alert: notre point d’arrivée ne méritait pas vraiment ces 2 heures de route inconfortables dans une immense exploitation forestière (donc pas les plus beaux paysages de notre périple), mais cela nous a tout de même plongé dans l’intérieur reculé de l’Île, où peu de touristes se promènent. Le silence, les forêts et cette sensation d’isolement sont au rendez-vous.



Autant j’ai 95% du temps mon appareil photo à la main, mais cette fois-ci, Je n’ai aucune prise de vue de ce fameux Cowichan Lake. Nous avons dormi près du lac, sur un parking en retrait, avec pour voisins des Wapitis peu farouches , avant de reprendre la route le lendemain, pour notre dernière journée, vers Victoria.
Dernière étape : la côte Est de Vancouver Island
Le lendemain matin, nous avons repris la route pour un arrêt aussi bref que surprenant : le Fairy Bonsai Tree, un minuscule sapin qui pousse en équilibre sur un vieux tronc, au milieu d’un lac.

Nous avons ensuite poursuivi jusqu’à Port Renfrew, un village de pêcheurs reculé, niché entre forêt pluviale et océan pacifique. Là-bas, le cliché que nous avions en tête de Vancouver Island prend tout son sens : brume épaisse, falaises abruptes et plages sauvages… Un paradis pour ceux désirant une expérience reculée au coeur de la nature.
Il y a également plusieurs petites compagnies de Whale Watching. Et pourtant, Port Renfrew n’étant pas référencé parmi les spots les plus populaires pour observer les cétacés, nous aurions voulu tester mais le temps (et l’argent) nous manquait… Nous y reviendrons plus tard !
Notre périple touche à sa fin mais nous avons le temps de profiter des plages sauvages, des phares et des paysages spectaculaires avant d’arriver à Victoria pour le midi.




C’est en arrivant à Victoria que le ciel se dégage pour laisser place à une météo venteuse mais ensoleillée. L’ambiance de la ville est bien différente du reste de ce que nous avons vu jusqu’à présent : dynamique, peuplée, animée ! Son centre-ville est coloré, fleuri, et des petites boutiques aussi mignonnes qu’intrigantes. Nous prendrons une bière dans le fameux pub Irish Time Pub, élu en 2017 pour être le meilleur pub irlandais d’Amérique du Nord, avant de déguster un fish&chips délicieux sur le Fishman’s Wharf, un quartier coloré, flottant, ultra originale, à l’ambiance familiale. Attention à ne pas déranger les habitants de ce quartier loufoque.








Bref, ces quelques jours sur Vancouver Island nous a littéralement conquis. Entre les forêts spectaculaires, les villages côtiers, les routes sinueuses et les montagnes à perte de vue, l’île nous a offert une expérience qu’on souhaite réitérer au plus vite. Il nous reste tant à découvrir, et on s’est promis d’y revenir, pour continuer à explorer les coins les plus reculés, partir à la rencontre des orques, des loutres, et des habitants, tester le surf à Tofino. Bref, déjà un nouveau programme en vue ! Au final, Vancouver Island a ce pouvoir rare de vous donner envie de revenir… avant même d’en être parti.
Si ce contenu te plait, ou que tu le trouves utile, tu peux me soutenir en m’offrant un petit café (ou plutôt un chocolat chaud!) Cet argent sert à payer la maintenance du blog chaque année.
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