Connue pour être l’une des plus belles de Nouvelle-Zélande, la vue depuis le Roys Peak est désormais un incontournable du pays. Pourtant sa petite sœur de l’autre côté de Wānaka, n’a rien à lui envier. Alors, Roy’s Peak ou Isthmus Peak ? Réponse dans cet article.
Infos pratiques :
- Roy’s Peak étant orienté au Sud, le lever ou le coucher du soleil importe peu, les couleurs se ressembleront. Vous aurez bien moins de monde pour le coucher du soleil et vous pourrez mieux profiter du lieu à notre avis
- N’oubliez pas de prendre une lampe frontale
- Isthmus Peak : 15.8km aller/retour, dénivelé positif de 1 155 m
- Roy’s Peak :16.3km aller/retour, dénivelé positif de 1.310m
- Avantages et Inconvénients en fin d’article
ROY’S PEAK, la vue la plus connue du pays
Si vous voyagez à travers la Nouvelle-Zélande, vous avez sans doute déjà pu voir la vue qu’offre cette randonnée. Elle est littéralement placardée dans toutes les agences de voyages, les magazines, et il y a même une compagnie de camping-car qui a choisi de faire coller une photo prise au Roys Peak sur tous ses véhicules. Avec ça, vous êtes au moins sûr de profiter de la belle vue du Roys Peak si vous êtes sur la route et bloqué derrière un camping-car !
On peut dire qu’aujourd’hui, Roys Peak est un incontournable. Mais en toute sincèrité, c’est ce qui nous faisait le plus peur. Avec cette impression de déjà vu cent mille fois sur les réseaux sociaux, nous avions peur d’être déçus. Son petit surnom ? “L’autoroute”, pour désigner les hordes de touristes qui s’engagent sur la randonnée chaque jour. Nous étions à Wānaka durant l’été, et la tradition des backpackers, c’est d’être en haut de Roy’s Peak pour le lever du soleil. Ca veut dire un réveil vers 2h du matin pour être sûr d’avoir une place sur le parking et pouvoir monter tranquillement jusqu’en haut.
Nous avons croisé plusieurs personnes nous disant que le parking était complet à partir de 2h30 du matin. Cela nous a grandement refroidit la première fois, et nous avons laissé tomber, ne voulant pas faire la file indienne pour se rendre à un point de vue instagrammable. Faire la queue pour prendre une photo est plutôt un cauchemar qu’on évite à tout prix. On s’est dit qu’on tenterait de faire cette randonnée plus tard, dans l’année, en basse saison, voire en hiver.
Nouvelle chance pour Roy’s Peak
4 mois plus tard, en avril, nous revoilà à Wānaka pour deux jours. Le ciel est bleu, il est 14h, et nous ne savons pas quoi faire de notre journée. “Et si on grimpait au Roy’s Peak pour le coucher du soleil ?” Tiens, voyons déjà quel est l’état du parking… En place vers 15h, le parking était en train de se vider complètement. Nous enfilâmes nos chaussures de rando, tout en n’oubliant pas de prendre l’apéro pour la pause, arrivés en haut, et nous voilà partis pour deux heures et demi à grimper. Nous avons croisé beaucoup de monde qui descendaient, pendant que nous montions dans le sens inverse. La randonnée n’est pas compliquée, et offre des points de vue imprenables sur Wānaka et son lac.
Arrivés en haut, il faut dire que la vue est magnifique. Nous étions 5 personnes dispersées au spot d’Instagram, et l’atmosphère était paisible. Rien à voir avec ce qu’on nous avait raconté à propos de cette randonnée à faire pour le lever de soleil. Nous avons continué à grimper jusqu’en haut pour admirer le soleil se coucher, boire une ginger beer bien méritée avant de reprendre la route vers le parking.
En nous arrêtant à nouveau au point de vue, nous étions alors seuls. Et à ce moment, on peut dire que cette vue est grandiose et nous avons du mal à imaginer la file d’attente d’une heure à certains moments pour pouvoir profiter de cet endroit. Nous redescendons avec nos lampes frontales allumées à zigzaguer entre les vaches et les moutons qui pâturent. Une chose est sûre, nous avons eu raison d’attendre la basse saison pour cette randonnée mythique.
ISTHMUS PEAK, complétement sous-côtée
Moins connue que sa grande sœur, Isthmus Peak est à l’opposé de Roy’s Peak et offre une vue magnifique sur le lac Hāwea et le lac Wānaka. Nous l’avons arpenté en été, quand nous avons vu que Roy’s Peak était trop fréquenté pour nous.
L’idéal avec Isthmus Peak, c’est aussi son free camp placé pratiquement en face du début de randonnée, ce qui est super pratique. Même s’il n’y a pas de toilettes sur le parking, il suffit de s’avancer de quelques vingtaines de mètres sur la rando pour trouver des toilettes sèches.
A l’instar de Roy’s Peak, nous avons décidé de grimper au sommet de cette montagne pour le lever de soleil. et pour la petite histoire, un jour plus tôt, nous étions en haut de Brewster Glacier, donc autant vous dire que nous avions de sacrés courbatures ! Mais déterminés, nous avons commencé à randonner vers 3h30 du matin.
Encore en pleine nuit, nous avons pu avoir l’opportunité de voir beaucoup de cerfs et de chevreuils sur le chemin, ceux-ci étant en pâturage, en semi-liberté. Nous avons également croisé un possum, une espèce invasive de la Nouvelle-Zélande, détestée par les locaux, parce qu’ils mangent les œufs des oiseaux endémiques du pays.
La randonnée est similaire à celle de Roy’s Peak : ça grimpe un peu mais le chemin est très facile. Pas de racines, de roches à escalader, je pense même que certains pick-ups de fermiers peuvent s’aventurer jusqu’en haut.
Arrivés au sommet, le vent nous refroidit et nous voilà seuls au monde face à ce beau paysage montagne. Nous sommes sans voix face à ce panorama ! Nous n’avons croisé personne et nous en profitons pour manger une barre de céréales avant de redescendre.
Sur le chemin du retour, nous croisons deux jeunes hommes qui nous demandent si la vue au sommet vaut le coup, et nous informent qu’ils comptaient faire Roy’s Peak à la base, mais qu’il n’ont pu trouver une place de parking à 3 heures du matin. Ils se sont donc résolu à randonner à Isthmus Peak.
En redescendant vers 10 heures, il y a plus de monde qui se lancent sur la track et même des vélos.
En bas, nous n’avons jamais eu aussi mal aux jambes. Cette randonnée de 6 heures, combinés à celle de Brewster Hut de la veille nous aura mis K.O. Mais pour se réconforter, nous nous payons un petit déjeuner français dans la boulangerie française de Albert Town, Pembroke Pâtisserie. Un régal, qui fait partie de nos adresses coups de cœur dans le pays ! Les pains au chocolats et les croissants sont très bons, bien que chers (comptez environ 7 dollars pour un pain au chocolat), c’est une patisserie où nous aimons nous arrêter dès que nous sommes dans la région.
En bref !
Les plus du Roy’s Peak :
- La vue imprenable entre lac et montagnes
- Un coucher de soleil à couper le souffle
Les plus de l’Isthmus Peak
- La vue sur les deux lacs Hāwea et Wānaka
- Peu connue donc peu de monde sur la track
- La randonnée présente un peu plus de diversité que Roy’s Peak
- Le freecamp au début de la randonnée est très pratique
Les inconvénients de Roy’s Peak
- Beaucoup de monde donc manque d’authenticité
- Vue déjà vue et revue de nombreuses fois partout dans le pays et sur les réseaux sociaux
- Très polluée ! Je le rappelle, ne laisser aucune trace et le B.A.BA de tout randonneur et j’avoue que cela m’a énervée de voir cela
Nous n’avons pas trouvé d’inconvénients à Isthmus Peak !
N’hésitez pas si vous avez des questions.
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